Toute entreprise peut retirer des bénéfices à se questionner sur ses bonnes pratiques numériques et sur l’impact de son activité professionnelle liée au digital. Cet article a l’ambition de déconstruire quelques idées reçues sur notre attitude face à la consommation numérique. Une démarche toujours utile si vous souhaitez intégrer dans votre entreprise, une sensibilisation, des actions autour du numérique responsable.
Le numérique responsable en entreprise ne consiste pas seulement à économiser de l’énergie et à utiliser des appareils moins gourmands. Le numérique responsable est loin d’être un élément périphérique de la diminution de l’empreinte carbone en entreprise. Et quand l’entreprise prend en considération le numérique responsable, elle l’envisage sous l’angle de la transition environnementale. Mais comment prendre en compte l’impact social de notre rapport au digital ? Il convient de s’interroger sur des questions d’éthique et d’équité numérique.
L’astuce, c’est qu’il s’agit en réalité d’une démarche globale qui regroupe l’ensemble de l’écosystème numérique. Pour englober tous les aspects du numérique responsable, vous devez dans un premier temps savoir répondre aux objections majeures autour du digital.
Idée reçue n° 1 : Le numérique responsable coûte trop cher et nuit à la compétitivité des entreprises
C’est effectivement une objection courante, mais surtout une excuse classique pour ne pas engager une réflexion. L’idée que la mise en place des solutions numériques responsables implique des investissements importants et des coûts supplémentaires est tenace dans le milieu professionnel.
Pourtant, le numérique responsable peut générer des économies à long terme.
En entreprise, une démarche d’achat responsable et réfléchie :
- contribue à une meilleure gestion des ressources ;
- permet une réduction de la consommation d’énergie ;
- privilégie une durée de vie prolongée des équipements.
Idée reçue n° 2 : Le numérique est immatériel donc il n’a pas d’impact réel sur l’environnement
Le numérique responsable n’est pas un concept marketing qui n’aurait pas d’impact chiffré sur l’environnement.
Croire à un faible impact du numérique en imaginant que l’immatérialité ne pollue pas revient à nier l’écosystème du numérique.
La pollution numérique représente 4 % de l’émission de gaz à effet de serre dans le monde. L’impact le plus important est la fabrication du matériel informatique. Des émissions qui devraient être multipliées par 2 d’ici 2025.
La phase de fabrication est la principale source d’impact avec 78 % de l’empreinte carbone et 28 % pour la phase d’utilisation si l’on prend en compte les trois sources de consommation d’énergie : les terminaux, les utilisateurs puis les centres de données et les réseaux.
Comment faire ? Pour l’ensemble de vos investissements numériques, il est primordial de pouvoir allonger la durée d’utilisation des équipements en misant sur la durabilité, le réemploi, les possibilités de reconditionnement et de développer l’économie de la fonctionnalité ou la réparation.
Idée reçue n° 3 : Les salariés ne se sentent pas concernés par le numérique responsable
Partir du constat que les salariés, même sensibiliser ou informer, ne changeront pas leurs habitudes, est le meilleur moyen pour une entreprise de justifier son inaction.
Même s’il est, encore, courant de penser que les collaborateurs sont réticents au changement et qu’il est difficile de les convaincre d’adopter des pratiques numériques responsables, la réalité évolue.
De plus en plus de salariés sont sensibles aux engagements affichés par l’entreprise et recherche des postes avec du sens et en accord avec les valeurs.
Comment faire ? Proposer des formations et des ateliers pour sensibiliser les employés aux enjeux du numérique responsable et un moyen de les impliquer et de leur permettre de monter en compétences. Organiser en entreprise, un atelier autour de la fresque du numérique est un excellent moyen de s’interroger collectivement et de définir de premières actions pour contribuer à améliorer l’impact environnemental de l’entreprise.
Des rencontres autour de l’éthique numérique sont un autre moyen de sensibiliser les salariés.
Idée reçue n° 4 : L’impact du digital ne concerne que les grandes entreprises ou les entreprises du numérique
Non, une démarche de numérique responsable n’est pas réservée aux grandes entreprises. Elle ne se justifie pas exclusivement pour des entreprises du numérique. Toutes les entreprises et même les indépendants ont les moyens et la responsabilité de mettre en place des démarches pour apporter leur contribution à la réduction de l’impact environnemental du numérique.
Les actions de numérique responsable ne nécessitent pas de compétences spécifiques et la mise en place n’exige pas nécessairement plus de temps.
Instaurer une démarche de numérique responsable comme pour tous les autres domaines de la RSE peut être déployé étape par étape. Il est tout à fait possible de privilégier des actions simples et concrètes.
Par exemple, réduire les échanges par mail, limiter ou supprimer les pièces jointes et privilégier les liens. Ou bien proposer des formations sur la gestion des images et leur compression. En vous appuyant sur des ressources internes et des experts externes, vous pouvez prioriser, planifier les actions.
Idée reçue n° 5 : Le numérique responsable ne concerne que la réduction de l’empreinte carbone des équipements électroniques.
Il est important de connaître l’empreinte carbone de ses pratiques numériques. C’est même un excellent point de départ. Vous bénéficiez ainsi, d’une donnée chiffrée repère pour ensuite mesurer vous avancer.
Nous avons souligné combien il est primordial d’engager des achats plus responsables et de mettre en place des actions pour favoriser une sobriété numérique.
Mais, le numérique responsable ne concerne pas l’impact environnemental. Une démarche RSE et plus précisément le numérique responsable prennent aussi en compte, l’impact sociétal.
Une entreprise doit aussi s’emparer de sujets comme :
- l’inclusivité et l’équité. Promouvoir l’équité numérique pour éviter les discriminations ;
- la protection des données. Comment sont protégées les données personnelles de vos clients ?
- la confidentialité des échanges en interne ;
- la sécurisation de vos recherches, de vos process ;
- l’éthique des données dans sa globalité.
La French Tech Pays Basque, ses partenaires, ses adhérents sont sensibilisés à cette thématique et sont soucieux de leur impact sur l’environnement. En fonction de vos besoins, de la structuration de votre entreprise, les actions à mettre en place sont très différentes. Sur cette thématique du numérique responsable, la force du réseau porter par la French Tech Pays Basque prend tout son sens. Les échanges de pratiques, retours d’expériences, astuces sont précieux et stimulants.
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