L’obligation du tri des biodéchets arrive même dans les entreprises non liées à l’agroalimentaire. Il sera désormais obligatoire de séparer les déchets non dangereux composés de matières organiques, même au bureau. Que faire des restes de repas, du trognon de pomme, de la pause de 11 h et des denrées périmées dans le frigo de la salle de pause ? 

Oui, une nouvelle contrainte mais la French Tech Pays Basque y voit l’opportunité de sensibiliser, former tous les collaborateurs sur la voie de la transition environnementale et aussi d’anticiper des coûts à venir. 

Alors valorisation ou élimination des biodéchets, avez-vous choisi ? Nous vous proposons quelques pistes pour vous guider. Les entreprises du Pays basque certaines vous accompagnent, d’autres vous inspirent.

Qu’est-ce qu’un par biodéchet ?

Selon l’article L. 541-1-1 du code de l’environnement, les biodéchets sont définis comme : 

 « Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires. »

On retrouve bien 2 catégories de déchets organiques biodégradables 

  • les restes dits de table ou de cuisine ou les produits périmés non consommés,
  • les déchets verts comme les feuilles mortes, l’herbe de tonte, les résidus de taille, issus de l’entretien d’un jardin, d’une voie d’accès, d’un parking.

Des déchets qui jusqu’à présent étaient jetés dans la poubelle classique ou apportés en déchetterie ou laissés au sol. 

 

Que dit la loi en matière de recyclage des biodéchets en entreprise ?

Des règles adaptées selon les secteurs professionnels

Depuis la loi du 1er janvier 2012 : « les personnes qui produisent ou détiennent une quantité importante de biodéchets ont l’obligation de trier ces biodéchets et de les faire valoriser dans des filières adaptées (telles que le compostage ou la méthanisation). 

Les entreprises ou établissements concernés étaient la restauration collective et les commerces alimentaires. Les gros producteurs de déchets verts et l’industrie agroalimentaire étaient évidemment concernés, mais ces secteurs disposaient souvent de leur propre filière de traitement des biodéchets. À l’époque, l’Ademe avait été chargé par l’État de publier des guides sectoriels pour accompagner entreprises et collectivités au tri des biodéchets et à leur valorisation.

Le tri à la source des biodéchets obligatoire pour toutes les entreprises

Désormais, selon la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi anti-gaspillage, le tri à la source des biodéchets va être progressivement instauré en France. Cette obligation s’appliquera au 1er janvier 2023 à tous les professionnels produisant plus de 5 tonnes de biodéchets par an. Au 1er janvier 2024, tous les professionnels seront concernés et l’obligation sera généralisée sans seuil minimum de production de biodéchets. 

 

Valorisation ou élimination des biodéchets, un choix s’impose 

Pour répondre à cette nouvelle obligation de tri à la source, deux solutions se profilent : 

  • la valorisation des déchets par le compostage,
  • l’élimination par la mise en place d’une collecte séparée qui sera récupérée par la collectivité en porte à porte ou qui sera à déposer dans des points de collecte collectifs,
  • ou une solution mixte selon les volumes et les possibilités de stockage.

Les entreprises devront faire le choix d’une gestion en interne des biodéchets ou de la mise en place d’une collecte séparée. 

 

Pourquoi mettre en place le tri des biodéchets à la source ?

Quels sont les intérêts pour une entreprise à penser la gestion des biodéchets en interne :

  • valoriser des déchets a un impact environnemental plus fort que l’élimination,
  • se mettre en conformité avec la loi,
  • maîtriser des coûts,
  • mobiliser les collaborateurs autour d’un projet,
  • sensibiliser et informer autour de la gestion des déchets,
  • travailler l’image de l’entreprise.

Avantages et freins d’une gestion en interne des biodéchets

Évacuons en premier le coût de ce recyclage des matières organiques. Une gestion en interne permet de maîtriser les coûts de 450 euros la tonne en gestion interne contre 780 euros en collecte séparée. Ce coût moindre, calculé par l’ADEME, s’explique bien sûr par le principal avantage de la gestion des biodéchets en interne : la valorisation se fait sur place et il n’y a pas de transport. Autre avantage, la production du compost peut être utilisée localement.

La gestion en entreprise comporte des contraintes : 

  • Nécessité de suivi par une personne formée,
  • Difficile à gérer si la production est importante,
  • Difficile de garantir une traçabilité et une mesure des quantités détournées
  • Nécessité d’un espace dédié au compostage.

Pour en savoir plus, l’ADEME a édité un guide complet sur les coûts et la valorisation des biodéchets professionnels.

Toutefois, avec un accompagnement ciblé, cette valorisation est dans la majorité des cas tout à fait envisageable.

 

Que se passe-t-il au Pays basque autour de la valorisation des biodéchets ?

Un accompagnement personnalisé pour intégrer la valorisation des déchets organiques et la gestion du compost.

La consigne verte à Bidart

Cette entreprise, labellisée Esus, propose des solutions accessibles et adaptées à chaque situation pour faciliter la valorisation des déchets alimentaires.

Avec la consigne verte, trier et valoriser les déchets organiques devient simple et vertueux.

Vous triez, mais vous n’avez pas de places pour installer un composteur, à proximité de l’entreprise il y a sûrement un bac de collecte de la consigne verte. 

Le + : un modèle vertueux et circulaire, car les déchets compostés sont redirigés vers du maraîchage ou des potagers urbains. Plus d’informations, contactez-les.

 

Bioclimakit à Urrugne

Vous êtes motivé pour passer le cap, pour vous équiper en composteur collectif, bac de culture autofertile ou lombricomposteur, Bioclimakit vous conseille et propose des produits 100 % conçus et fabriqués au Pays basque.

Des initiatives en entreprise pour s’inspirer

Des entreprises se sont déjà lancées, c’est le cas de Wikicampers, spécialiste de la location et de la vente de camping-car entre particuliers. L’entreprise a mis en place un programme Wikigreen. Ce programme a déjà lancé plusieurs actions, dont une sensibilisation individuelle au gaspillage alimentaire. Une sensibilisation pour inciter l’équipe à recycler et composter. Des informations pour consommer moins et sans déchets au travail et à la maison. 

Dans le cadre du programme Wikigreen, un potager collectif a été créé, nous parions que le cercle vertueux, tri, valorisation, utilisation des biodéchets est en route. 

 

Et vous, comment vous préparez-vous à la gestion des biodéchets ? La gestion des déchets dans l’entreprise est-ce un sujet pour vous ? N’hésitez pas à faire partager votre expérience à la French Tech Pays basque.